dimanche 21 février 2010

Samuel Noë dans l'Est Eclair et Libération Champagne


Samuel Noé a ouvert les portes de son atelier

article publié dans l'Est Eclair et Libération Champagne du 17 février


Samuel Noé est plus qu'un forgeron, c'est un artiste. Son atelier est à découvrir sur la route de Juzanvigny à la sortie de Brienne-le-Château Samedi 13 et dimanche 14 février, Samuel Noé, forgeron, a fait découvrir son métier aux curieux, à l'occasion de portes ouvertes. Rencontre



De l'extérieur, déjà, le ronflement de la forge indique que c'est bien l'endroit. Il faut pousser une lourde porte pour découvrir l'atelier de ferronnerie de Samuel Noé. Un tablier de cuir attaché à la taille, des traces de noir sur le visage, les manches retroussées, il lance aux derniers arrivants un « Bienvenus ! Entrez ». La chaleur est agréable et tout le monde se disperse dans le local pour regarder les pièces présentées.
Portails en fer forgé, rampes d'escalier sans soudure, clef en une pièce et volutes décoratives d'un garde-corps, rien ne manque pour admirer le travail difficile du fer. L'artisan n'est pas avare d'explications quand les questions fusent. Il dit même, presque ironique : « Il faut être fou pour être forgeron à notre époque. Mais je suis heureux de me lever tous les matins et de faire ce que je fais ». Et d'ajouter « l'art est le vêtement de l'âme ».
Samuel Noé agite une pièce de fer dans les braises rougeoyantes. Attisée, la température s'élève rapidement. Quand le bout du fer est incandescent, il le saisit par l'autre extrémité, à main nue, et le pose sur l'enclume. Et il frappe avec un lourd marteau, modèle, courbe, aplatit, tord pour dompter la matière et lui donner

exactement la forme qui existe dans son esprit. « J'ai été assistant compagnon, mais je n'ai pas fait mon tour de France », regrette-t-il un peu. « Mon savoir vient de mon expérience. Un jour, la compréhension vient naturellement sans vraiment savoir pourquoi ».
Il se retourne vers le mur où est accrochée la photo de Jules Maitrot, « mon maître », précise t-il fièrement. «Il était à Radonvilliers et était triste de ne pas avoir de repreneur et que le métier disparaisse. Je lui ai dit : ne t'inquiète pas ».
Et le disciple d'Héphaïstos a repris le travail d'airain.


Published in the local newspapers "Libération Champagne" and "L'Est Eclair" the 17th February, an article about the Brienne le Château ironsmith Samuel Noë.

1 commentaire:

Bergson a dit…

je ne crois pas qu'il y ait un forgeron dans mon coin