jeudi 30 janvier 2014

La fin du chêne d’Auzon, forêt du Grand Orient, septembre 1899

La fin du chêne d’Auzon, forêt du Grand Orient, septembre 1899

Il y avait non loin de Brévonnes, dans la forêt du Grand Orient, un chêne remarquable par ses dimensions exceptionnelles. Il était situé entre l’étang d’Auzon et l’étang de Marmoret à quelques centaines de mètres au sud de la maison de garde dite de la Haute-Voie. Cette zone est désormais comprise dans le lac du Temple appelé aussi Auzon-Temple), réservoir alimenté à partir de l’Aube.
Alfred Bardet, le juge de paix de Brienne le château, érudit, historien en fait une description précise et relate sa fin tragique dans un courrier adressé au Président de la Société Académique de l’Aube en 1900.
La circonférence de l’arbre à la base était de 11,50 mètres, à 33 cm elle était de 8,80 m, à 1,30 m de 6,30 m, entre 5 et 10 mètres au-dessus du sol de 4,50 m, à  15 mètres de 3,80 et à 18,50 mètres de  1,75 m.
Au mois de septembre 1899, des ouvriers furent chargés de fermer le tronc caverneux à la base à l’aide de briques. Ils furent incommodés par des frelons ayant fait leur nid dans un trou dans cet arbre à quelques mètres au-dessus de leurs têtes. Pour les chasser, ils eurent la fâcheuse idée de « falotter » avec une torche de paille allumée. Quelques brins de paille incandescents tombèrent dans l’ouverture et embrasèrent l’intérieur de l’arbre. Le feu amincit les parois et le vieux chêne s’écroula le matin suivant avec un bruit terrible.

Le Prince duc de Bauffremont fit cadeau au musée de Troyes d’une tranche de l’arbre coupée dans la partie restée saine entre 5 et 6 mètres au-dessus du sol.



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