Brienne-le-Château, chef lieu de canton dans l'Aube, hier et aujourd'hui et la région du briennois.
Brienne-le-Château, main city of the region named le Briennois in the French departement "L'Aube" (10).
Nécrologie de Louis Bardet dit Maxime Brienne par Charles Maurras publiée dans le journal L'ACTION FRANCAISE.
Quelques renseignements intéressants sur sa carrière d'homme de lettres, journaliste, chansonnier et militant royaliste..
Toutefois Louis Bardet n'était pas né dans l'Aube mais dans le Doubs à Vuillerfans le 12 décembre 1886, fils de Louis Joseph Alfred Bardet et de Marie Victorine Alexandrine Jeanne Rouilliot. Il a passé son enfance dans l'Aube à Brienne le Château où son père était juge de paix et proche de Brienne la Vieille, berceau de la famille Rouilliot.
Louis Bardet avait épousé le 10 juin 1919 à la mairie du 6ème arrondissement de Paris, Anne marie Jehanne Gibelin. , ses témoins étaient Léon daudet, Charles Maurras et son cousin Charles Bardet.
Son décès à Montrouge, le 4 mai 1926, en son domicile, 42 rue du Marché, fut déclaré par son frère cadet Marcel Henri Bardet, professeur d'agriculture à Langres dans la Haute-Marne.
Parallèle inattendu entre La Marseillaise et La Royale
Par Bernard Maurin*.
Une chose me trotte dans la tête depuis assez longtemps : la musique
de la Royale, hymne royaliste, se veut une anti-marseillaise ! Quant à
l’opposition des paroles, c’est évident.
Voyons un peu, et commençons d’abord par quelques rappels :
La Marseillaise (initialement « Chant de guerre pour l’armée du Rhin
») a été écrite, paroles et musique, par Rouget de Lisle, dans la nuit
du 25 au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre de la
France à l’Autriche du 20 avril 1792. Un exemplaire du chant dédié à
l’armée du Rhin parvient à Montpellier entre les mains de François
Mireur, volontaire du bataillon de l’Hérault. Mireur gagne Marseille. A
la fin d’un banquet, il interprète le chant qui est repris par
l’assistance électrisée. Lequel, volant de ville en ville, est entonné
par les bataillons de fédérés marseillais. Il est repris en juin 1792 à
l’entrée de ceux-ci dans Paris. Il est enseigné sur les places
publiques et se répand à toute vitesse. Appelé tout d’abord « hymne des
marseillais » il deviendra « La Marseillaise ». Les Blancs (royalistes
vendéens) en chanteront une parodie, sur le même air mais sur des
paroles royalistes en 1793, pour justement surprendre les Bleus. Cette
Marseillaise est déclarée « chant national » le 14 juillet 1795 (26
messidor an 3) jusqu’en 1804, puis abandonnée sous l’Empire, la
Restauration et le second Empire. Elle est ensuite redevenue « hymne
national » en 1879 sous la 3° république, au cours d’une séance présidée
par Gambetta à l’assemblée, ce qu’elle est toujours restée (nos enfants
l’appellent « la chanson du foot », et mon arrière grand-mère
l’appelait « une vilaine chanson qui a tué beaucoup de monde »).
L’Histoire montre donc qu’il s’agit d’un chant essentiellement
républicain.
La Royale (ou « Marche des camelots du Roi ») a été écrite dans le 3
juillet 1920 par Maxime Brienne (1886 – 1926) pour les paroles et par
René de Buxeuil pour la musique. De son vrai nom, René de Buxeuil
s’appelle Jean-Baptiste Chevrier (1881 – 1959). Il deviendra aveugle en
1892 suite à un coup de carabine donné par un camarade. Les paroles, de
Maxime Brienne donc, sont une apologie naturelle de la monarchie
française, historiquement parlant (« Les Rois ont fait la France, elle
se défait sans Roi »). On sait que l’Action Française, au départ de
droite, mais républicaine, est devenue farouchement royaliste grâce à
Maurras, après longue réflexion, au début du XX°s. La Royale est l’hymne
officiel de L’Action Française. On voit déjà la grande antinomie entre
les deux hymnes, ne serait-ce que dans les paroles.
Ces rappels étant faits, voyons maintenant la musique, ce que chacun,
même non solfégiste, comprendra, ne serait-ce que visuellement.
Tout d’abord, notons une similitude complète du rythme, au début, la suite étant très ou assez analogue.
La Marseillaise :
et La Royale :
On pourra objecter que c’est un rythme de marche dans les deux cas.
Mais l’Internationale aussi, et ce n’est pas le même rythme, car
celui-ci connaît pas mal de variantes. Or, là, on trouve une similitude
complète, au début du moins. Certes, ce sont dans les deux cas des
octosyllabes, allitérant ou rimant. Mais tout de même, le hasard est ici
bien peu invocable !! (l’Internationale emploie des hexasyllabes,
rimant). La similitude rythmique du début semble donc bien voulue.
Voyons maintenant la mélodie. On est assez surpris de voir que le début est exactement
le contraire dans les deux cas !! Qu’est-ce que le mouvement contraire,
en musique, employé par de nombreux compositeurs ? Si le mouvement
normal monte, le mouvement contraire descend et vice-versa. La
Marseillaise monte d’abord de trois intervalles, puis descend de deux, alors que la Royale descend d’abord de deux
intervalles, puis monte de deux. C’est pratiquement le contraire !
Voyons avec la musique, même si le lecteur ne sait pas la lire : voici
le début de La Marseillaise :
Remarquons au passage le trait de génie de Rouget de Lisle : il
subvertit un schéma mélodique ultra connu (ré sol la si) en ré sol la ré, formant
trois sons au cycle des quintes, ou tritonique, faisant
archi-archaïque, et marquant la mémoire, ce que l’on ne trouve pas dans
la Royale. Personnellement, je ne suis pas d’accord avec les
musicologues qui s’extasient devant le deuxième thème du concerto pour
piano de Mozart en Ut M (I°, K. 467) de 1786, comme prémonition de la
future Marseillaise. Mozart emploie un schéma mélodique archi-connu et
stéréotypé, employé par de nombreux compositeurs (tout le monde se
rappelle de « Plaisir d’amour »), sans qu’on y voie un « avant-coureur »
musical de la future Marseillaise, même s’il y a ici une certaine
ressemblance.
Voyons la Royale maintenant :
On y revoit, avec les notes, la similitude rythmique, la
suite étant différente. Mais mélodiquement, tout de même, on a au début
vraiment le mouvement contraire ! On a dans le premier cas :
↑ puis ↓
↑ ↓
↑
et dans le second :
↓
↓
puis ↑
↑
Résumons : similitude complète de rythme et mouvement contraire
mélodique ! Bien que je n’aie pas trouvé de traces de cette antinomie
musicale, je pense que cela ne peut pas être fortuit, mais intentionnel,
les faits musicaux le prouvant suffisamment.
En conclusion, on peut bien dire que la Royale est une « anti-Marseillaise », tant pour les paroles, que pour la musique. ■
Louis Bardet 1886-1926, fils du juge de paix de Brienne le Château a fait une carrière de journaliste, chansonnier. Il fut l'un des animateurs de l'Action française aux côtés de Léon Daudet de de Maurice Barrès.
Il était l'un des descendants de la famille Rouilliot, Joseph Victor Rouilliot maire et garde-port de Brienne la Vieille, son fils Alexanddre Rouilliot exerça les mêmes fonctions, et sa petite-fille Marie Victoire Alexandrine Rouilliot, née le 17 mars 1852 épousa le 18 novembre 1879 à Brienne la Vieille Alfred Bardet.
L'un des témoins cité dans l'acte de mariage était son oncle Hippolyte François Rouilliot, qui fut l'éphémère mari de Louisa Lamotte 1848-1907, née à la Nouvelle Orléans, qui fit une carrière mouvementée d'enseignante en France.
Le couple Bardet-Rouilliot a eu 3 enfants, une fille et deux garçons Louis Bardet 1886-1926, Marcel Bardet 1893-1986 ingénieur agricole et Noélie Bardet 1889- ...épouse de Antonin Nicolas Libaud 1890-1956.